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les balades à vélo de Pierrot

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eoliennele plateau du Lévézou

une balade printanière dans l'Aveyron
(mai 2021)

Enfin, en ce mois de mai, avec l’amélioration de la situation sanitaire, les règles du confinement s’allègent progressivement. Depuis le 3 mai, nos déplacements peuvent se faire sans attestation et sans limitation géographique. Pour tous les amateurs d’activités physique en plein air, c’est une étape attendue depuis des mois et pour les cyclotouristes, c’est le signe d’une certaine liberté retrouvée pour enfourcher le vélo et partir à la découverte de nouveaux espaces d’autant plus qu’après des mois de confinement, l’envie est grande, très grande !

Manque de bol, ce début du mois de mai est aussi marqué par une météorologie très capricieuse et le beau temps n’est pas vraiment au rendez-vous alors même que l’on peut désormais bouger sans contrainte, hormis un couvre-feu toujours en vigueur mais fixé à 21 h 00 depuis le 19 mai ; ce qui n’est pas trop astreignant pour le cyclotouriste que je suis.

Mais de temps en temps, les cieux se montrent plus cléments et c’est ce que semble annoncer depuis quelques jours les prévisions pour ce jeudi 27 mai. Cette journée devrait même être presque estivale. Alors, pas d’hésitation : je pose une journée de congé et prépare une balade sur la journée dans l’Aveyron à la découverte du lac de Pareloup et du plateau du Lévézou, en partant de Sévérac-le-Château. Depuis Mende, Sévérac n’est qu’à une soixantaine de kilomètres et, en passant par la RN 88 et l’autoroute A 75, il ne faut que trois quarts d’heure pour s’y rendre en voiture. Malgré cela, je n’y suis jamais encore venu alors que je suis en Lozère depuis plus de 18 ans. Il est largement temps d’y remédier !

Me voici parti de Mende vers 7 h 45 sous un grand soleil et un ciel bleu sans le moindre nuage. La température est fraîche mais il est encore tôt. On verra bien ce que dira le thermomètre à l’arrivée à Sévérac.

au Clos des Légendes au Clos des Légendes
au Clos des Légendes
au Clos des Légendes
au Clos des Légendes

Après un très court arrêt au pied de Sévérac, au Clos des Légendes, un jardin magique où vous côtoierez peut-être le Drac, le Désadieu, le Tamarou ou le Sorcier Cornu et qui offre un superbe panorama sur le château, j’arrive sur la place du Foirail. Le temps de sortie le vélo du coffre, d’allumer le GPS qui va me guider tout cette journée et de charger la sacoche arrière avec le pique-nique sans oublier les deux grands bidons et une petite bouteille d’eau, me voici fin prêt pour le départ. Le soleil est déjà assez haut dans un ciel toujours immaculé mais il ne fait que 13 ° alors je pars avec le coupe-vent sur le dos d’autant plus qu’il y a quelques descentes dans les tous premiers kilomètres.

A peine parti et j’ai déjà un doute sur l’itinéraire. Pour rejoindre la rue des Douves qui traverse l’ancien village, j’emprunte la rue du Barry mais, dès les premiers mètres, un panneau «  voie sans issue » me fait très vite douter de la pertinence de mon choix. Malgré la forte pente, je décide de continuer ma route tel que prévu et parfois la persévérance a du bon : arrivé au bout de la rue, je découvre un escalier et une rampe encore plus pentue qui me permet de gagner la rue des Douves. Pour les piétons et les cyclistes, ça passe mais pour les autres véhicules, c’est impossible contrairement à ce qu’indique les différentes cartes (Géoportail, OpenStreet ou Google Maps par exemple).

Rebelote un tout petit peu plus loin où le sens de circulation d’une rue a dû être changé très récemment car il ne figure sur aucune carte à ce jour. Je finis quand même par retrouver la bonne route et sors de Sévérac par la route du moulin de Gary et une zone d’activité pour rejoindre la RD 511 tout en évitant soigneusement la RN 88 bien trop dangereuse pour les cycles en raison de son important trafic.

Et paf ! Ça recommence… Me voici maintenant face à un panneau indiquant une route barrée. Décidément, je n’ai pas de chance ce matin ! Un peu plus loin, la route est en travaux sur quelques dizaines de mètres. Il n’y a qu’une seule pelle mécanique présente sur le chantier alors je descends du vélo et j’attends que le conducteur m’aperçoive et me laisse passer au bord de la route pour continuer en poussant le vélo. Après quoi, je remonte en selle et reprends mon chemin. Je ne le sais pas encore évidemment mais ce n’est pas encore la fin de ce type de soucis !

au col de Palassy au col de Palassy
au col de Palassy
au col de Palassy
au col de Palassy

J’attaque maintenant l’ascension du col de Palassy. Avec 1,4 km de grimpée et une dénivelée de 65 m seulement, on est loin du Galibier ou de l’Iseran ! Je fais quand même un arrêt au sommet histoire de profiter du point de vue et de faire quelques photographies.

Ensuite, je bascule dans la vallée de l’Olip pour rejoindre le village de Lavernhe et la première vraie difficulté de la journée : la montée des Lavadous sur un peu plus de 3 km et des pourcentages jusqu’à 8 %. Dès le début de l’ascension, le coupe-vent devient superflu alors je m’arrête et le range dans la sacoche arrière pour le reste de la journée. La route serpente dans une très belle hétraie et, en cette belle matinée, la lumière y est vraiment superbe. Sur les hauteurs des Lavadous, la forêt laisse place à l’agriculture et à de vastes pâturages jusqu’à La Vayssière où je retrouve ce qui devait être une très belle forêt de feuillus mais où l’exploitation forestière et ses coupes rases ne laissent plus grand-chose debout ! Pourvu que les très vieux et magnifiques hêtres qui bordent encore la route résistent à l’hécatombe…

après la ferme de Vaquières après la ferme de Vaquières
après la ferme de Vaquières
après la ferme de Vaquières
après la ferme de Vaquières

Au carrefour de la RD 28, me voici au point haut de cette première et longue cote, de nouveau au milieu des prairies. Je tourne sur ma droite en direction de Laissac avant de bifurquer très rapidement sur ma gauche pour prendre la route qui va m’emmener dans la vallée du ruisseau de Varayrous jusqu’au village de Ségur, dans un long faux-plat descendant de 13 km, avec quelques petites bosses par moment quand même. Entre forêts de conifères, bois de feuillus et praires de fauche où la fenaison vient de commencer, cette route étroite ne cesse de serpenter dans le vallon de villages en villages. Le GPS est une aide vraiment précieuse dans ce dédale de routes de campagne et me permet de garder le droit chemin sans aucun souci. Vers les Donhes Basses, la vallée s’élargit et dévoile une superbe mosaïque de paysages avec ses innombrables pâturages, tous bordés de larges haies de feuillus, et ses collines coiffées de magnifiques hétraies. En arrivant à Saint-Etienne de Viauresque, je fais un bref détour pour découvrir l’église du village avant de me laisser glisser dans la descente sur Ségur.

Ségur Ségur
le village de Ségur
Ségur
le village de Ségur

Cela fait près de 2 heures que je suis parti avec 30 km au compteur alors je m’arrête dans le village pour un premier ravitaillement léger, en profitant de la vue sur le vieux bourg, son église et ses maisons de pierre à bardage en bois. Après 5 minutes de pause, je me remets en selle et quitte Ségur par la route de Millau avant de tourner sur ma droite pour remonter la vallée du Bouzou. C’est parti pour la seconde difficulté de la journée avec une montée de 6 km en pente douce avec un pourcentage maximal n’excédant pas 4,5 %. Dans cette vallée, je retrouve la même mosaïque de paysages que dans le vallon du Varayrous même si, au fur et à mesure de l’ascension, des parcelles de plus en plus grandes, signes d’une agriculture plus intensive qui ne laisse plus leur place aux haies, apparaissent en arrivant vers le plateau.

A la ferme du Gasquet, me voici au sommet de la cote à 950 m d’altitude. C’est maintenant un long faux-plat généralement descendant qui m’attend jusqu’à Salles-Curan. Mais, auparavant, il me faut couper la RD 911 qui est en fait l’ancienne RN 111 depuis longtemps déclassé et qui relie Millau à Rodez et à la RN 88, afin de poursuivre mon chemin sur le réseau secondaire beaucoup plus favorable à la pratique du cyclotourisme. Autrement dit, le trafic y est dense et la prudence de mise d’autant plus qu’à cette intersection, la RD 911 est tout en courbe. Sur ma gauche, la visibilité est très bonne mais du côté droit, ce n’est pas le cas à cause d’une rangée d’arbres en bordure de la route. Par chance, avec le revêtement rugueux de la chaussée, on entend venir tous les véhicules d’assez loin et surtout, avant de les voir. Il me faut attendre quelques instants le temps de laisser passer quelques voitures et poids-lourds avant de pouvoir traverser rapidement. Il est bientôt 11 h 30 et le pique-nique étant prévu au col de Poulzinières dans une trentaine de kilomètres, je marque un nouvel arrêt au niveau d’un calvaire au pied du Puech de Mouffe pour un bon ravitaillement, tranquillement assis dans l’herbe en profitant du point de vue qui porte jusqu’aux crêtes du Lévézou.

Après un quart d’heure de pause, me voici reparti en direction du lac de Pareloup, toujours sur ces étroites routes du réseau secondaire où le GPS s’avère qu’une très grande utilité pour s’orienter (il est même presque devenu indispensable pour être franc) et ne pas devoir s’arrêter sans cesse pour déplier la carte…

lac lac
le lac de Pareloup
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le lac de Pareloup

Après le hameau de Fombelle, tout change ! Fini les petites routes, place aux grands axes routiers avec la RD 993. Par chance, en cette fin mai en milieu de semaine, la circulation reste faible et la présence d’une surlargeur au niveau du bas-côté de la chaussée permet de rouler en sécurité jusqu’au pont des Vernhes où l’on traverse le lac de Pareloup, qui est en fait une retenue artificielle de 1 290 ha créée dans les années 1950. Juste après le pont, je quitte la RD 993 en prenant à droite la « route des plages » qui dessert les très nombreux campings, plages et bases nautiques présents sur les rives du lac. A cette époque de l’année, tout est encore calme mais j’imagine que durant les beaux week-ends de mai ou de juin, il en est tout autre avec les villes de Millau et Rodez très proches, sans parler de la saison estivale !

chateau chateau
le château de Salles-Curan
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le château de Salles-Curan

Je longe la rive du lac pendant 4 km et j’arrive au rond-point à l’entrée de Salles-Curan. Après une courte grimpette, la route principale contourne le centre historique du village qui mérite un détour ne serait-ce que pour découvrir le château construit entre 1441 et 1447 par Guillaume de La Tour, évêque de Rodez et seigneur de Salles-Curan. Il est maintenant presque midi et demi alors il est grand temps de reprendre ma route vers les crêtes du Lévézou avec la troisième ascension de la journée assez facile (6 km à près de 4 % de pente moyenne) à travers la forêt communale de Salles-Curan jusqu’au parc éolien du Lévézou et sa trentaine d’éoliennes de 3 MW chacune.

Une fois sorti des bois, je quitte la route pour suivre sur ma gauche le GR de pays Grand Tour des Monts et Lacs du Lévézou dont le chemin passe au pied des éoliennes sur 1 500 m avant de rejoindre la RD 73. De cet endroit à 1 000 m d’altitude, la vue porte jusqu’aux lointains sommets du haut Languedoc à une cinquantaine de kilomètres environ et probablement jusqu’au Pyrénées par temps très clair mais ce n’est pas le cas aujourd’hui.

Entre prairies et cultures céréalières, je continue ma route en direction du village de Bouloc. Désormais, les éoliennes du Lévézou sont dans mon dos mais celles du parc éolien de Castelnau-Pégayrols se profilent déjà sur la ligne de crête boisée des monts du Lézévou. Comme prévu, je quitte la route de Bouloc pour un détour par le hameau de la Vernhette, où la route est couverte de crottes de moutons et probablement d’un peu de fumier aussi, pour gagner le modeste col de la Vernhette à 1 032 m d’altitude. Au sommet, seul un panneau de balisage de randonnée pédestre indique le col. Après une très courte pause, je repars vers la RDv993. Cette ancienne route nationale entre Pont-de-Salars et Saint-Affrique est bien entendu d’un gabarit nettement plus important que les routes empruntées jusqu’à maintenant mais je ne dois la suivre que sur 2 km en descente jusqu’à Bouloc et le trafic est loin d’être considérable. Me voici très bientôt revenu dans le parc naturel régional des Grands Causses même si le Lévézou est en fait un ancien massif montagneux hercynien de l’ère primaire de près de 300 millions d’années sur un socle cristallin !

De là, il ne me reste plus que 2,5 km d’ascension très régulière avec seulement 85 m de dénivelée positive pour atteindre enfin le col de Poulzinières à 1 047 m d’altitude et c’est enfin le moment du pique-nique. Il est temps, le compteur affiche 69 km, cela fait presque 5 heures que j’ai quitté Sévérac et la faim commence franchement à se faire sentir. Parfois, il faut savoir écouter son estomac !

mélèze mélèze
au col de Poulzinières
mélèze
au col de Poulzinières

Je m’installe confortablement à l’ombre des épicéas et des mélèzes, assis sur l’herbe, en bordure du chemin et sort mon pique-nique de la sacoche. Au menu, quelques tomates cerises, du taboulé, un morceau de fromage et comme dessert du riz au lait sans oublier une bonne baguette achetée le matin même chez Pons, mon boulanger préféré dans le vieux centre-ville de Mende. Après ce bon repas, je me repose, adossé au tronc d’un arbre, en profitant de la tranquillité de la forêt à peine troublée par le passage de quelques véhicules.

Après trois quarts d’heure d’arrêt, il faut bien se remettre en selle et attaquer la longue descente de 8 km qui va m’amener à Saint-Beauzely. Je m’attends à une belle plongée à travers la forêt au vu de la carte mais après seulement quelques hectomètres, le paysage est tout autre : sur une centaine d’hectares, tous les arbres ont été coupés. Je ne sais pas si cette coupe rase est due à une exploitation régulière, à une maladie ou à des insectes ravageurs comme le scolyte mais c’est très surprenant ! Le seul point positif dans cette histoire, c’est le panorama que l’on découvre désormais sur la vallée du Tarn et le viaduc de Millau !

Beauzely Beauzely
le château de Saint-Beauzely
Beauzely
le château de Saint-Beauzely

En perdant de l’altitude, me voici à nouveau au milieu des prairies à hauteur du village d’Estalane puis dans les bois de feuillus en arrivant dans la vallée de la Muze à Saint-Beauzely. Je cherche la petite route qui doit me permettre de passer au cœur du village mais je la loupe, emporté dans cette descente par une vitesse trop élevée mais encore réglementaire ! Il s’en suit un gros freinage, un demi-tour et une remontée compliquée sur 150 m car le braquet que je tirais (ou poussais selon Monsieur Gabin dans « Rue des Prairies ») dans la descente n’est évidemment pas du tout adapté…

Je me faufile dans le dédale des ruelles du vieux village jusqu’à la belle église construite au XVIIIe siècle et à l’étonnant château. Il s’agit en fait d’un ancien fort du XIIe siècle transformé au XIIIe siècle en une construction sans aucun apparat d’où son aspect très massif.

En passant le petit pont sur la Muze, me voici au point bas de ma balade à 600 m d’altitude. Il va falloir maintenant sortir de ce trou et attaquer la très longue remontée (16 km) de cette vallée pratiquement jusqu’à la source de la rivière. Le clocher ne va pas tarder à sonner 3 heures de l’après-midi et la chaleur commence à se faire sentir surtout que le léger vent du nord ne se fait plus sentir à l’abri dans la vallée. J’ai déjà vidé l’un de mes deux grands bidons de 80 cl et la bouteille d’eau de 50 cl est presque vide alors j’espère bien trouver un point d’eau vers Saint-Léons pour faire le plein. En attendant, il me faut gérer les réserves…

le château de Saint-Léons le château de Saint-Léons
le château de Saint-Léons
le château de Saint-Léons
le château de Saint-Léons

En ce début de printemps, avec la fraîcheur et toutes les averses auxquelles nous avons eu droit, les pâturages vers Salsac sont verdoyants et magnifiquement fleuris dans la vallée de la Muze. La route s’élève très progressivement avec une pente de 2 à 3 % alors l’effort n’est pas trop intense. Au Ramier, alors que je dois poursuivre sur Saint-Léons, me voici une fois de plus face à un panneau de route barrée. Je m’arrête et lis avec attention l’arrêté municipal qui y est scotché : la route est fermée à toute circulation pour la reconstruction d’un mur de soutènement quelques kilomètres plus loin. Après avoir examiné la carte papier toujours rangée dans la sacoche de guidon, je me rends compte que je n’ai qu’une alternative : soit je continue ma route en prenant le risque de me retrouver bloqué par le chantier, soit je prends la route de Saint-Laurent de Lévézou dans la vallée de la Muzette. Cette dernière option me semble ajouter quelques kilomètres et surtout de la dénivelée alors j’opte pour la première solution. Arrivé aux Prés, je franchi la rivière aux eaux fortement troublées probablement par les récentes pluies et j’aperçois enfin les premières maisons de Saint-Léons. En arrivant dans le village, me voici pour la dernière fois face à ce sempiternel panneau de route barrée. Par chance, à cette fourche, c’est la branche droite qui est fermée alors que je dois prendre celle de gauche qui descend vers le centre du village en offrant une très vue sur le château privé du XVe siècle.

Je passe devant l’église et me faufile dans les ruelles pour atteindre la superbe fontaine-lavoir du XVIIIe siècle aux eaux très fraîches. C’est l’idéal pour remplir le bidon et se rafraîchir quelques instants alors qu’il fait de plus en plus chaud ! Après un passage sur la place de la halle aux grains d’où la vue est très belle sur la vallée de la Muze, je me remets en selle. A la sortie du village, la route descend très légèrement jusqu’ Pomayrols avant 2 km de montée en partie boisée et bien ombragée jusqu’à la RD 911 qu’il me faut une nouvelle fois couper. Mais ici, même si la route est en courbe, la visibilité y est excellente alors pas de soucis. Après l’étang du Bois du Four en barrage sur la Muze, je continue en direction du village de la Clau, laissant la source de cette rivière sur ma droite, vers le hameau de Desteillous. Le profil du parcours m’indique encore 3 km de montée mais après 90 km parcourus, je commence à ressentir la fatigue. Encore heureux que les pourcentages demeurent modestes ce qui permet de grimper tout en souplesse !

la haute vallée du Viaur la haute vallée du Viaur
la haute vallée du Viaur
la haute vallée du Viaur
la haute vallée du Viaur

Juste avant la Clau, je franchis le Viaur, simple ruisseau à cet endroit mais rien d’anormal car sa source n’est qu’à une poignée de kilomètres plus haut au pied du Puech du Pal, à 1 155 m d’altitude. Vers la ferme de Destels, me voici enfin au bout de cette très longue montée de 16 km et j’espère pourvoir souffler un peu mais les 4 ou 5 kilomètres qu’il me reste à parcourir avant de franchement basculer sur la vallée de l’Aveyron ressemblent beaucoup plus à des montagnes russes qu’à un long faux-plat montant régulièrement et s’avèrent assez casse-patte. Ce n’est pas grave, il suffit de ne pas trop forcer sur les pédales et ça passe sans problème. Evidemment, je roule nettement moins vite dans les parties montantes mais peu importe, le principal n’est pas là ! Pendant ce temps, je profite pleinement des paysages qu’offre cette route sur la vallée de la Lumansonesque et ses paysages tout en mosaïque ici aussi et c’est bien là l’essentiel, non ? Dans un virage, la vue se dégage complètement, dévoilant les grands causses et des sommets encore plus lointains. Sans table d’orientation, c’est difficile de les identifier mais il semble bien que le massif de L’Aigoual soit visible vers l’est.

Après La Roubayre, alors que j’affronte la dernière de ces montagnes russes, sur les flancs du Puech de la Vieille, un tracteur semble labourer un champ d’éoliennes. J’ignorais qu’elles poussaient comme cela !

Sévérac-le-Château Sévérac-le-Château
Sévérac-le-Château
Sévérac-le-Château
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Ouf, je peux souffler car j’arrive enfin au carrefour de la RD 2 et de la route de Cantabel. À présent, c’est une belle descente sur 5 km qui m’attend pour rejoindre la rivière l’Aveyron au pied de Sévérac-le-Château ! Je ne boude pas mon plaisir mais je sais qu’il me faudra aussi remonter sur la place du Foirail. Ce sont les ultimes efforts alors, même si les muscles des jambes ne semblent pas apprécier, il faut quand même appuyer sur les pédales pour grimper au parking.

L’horloge indique presque 17 h 30 lorsque j’arrive à hauteur de ma voiture, après 106 km et 1 700 m de dénivelée positive quand même ! Il fait encore bien chaud alors la bouteille d’eau pétillante que j’avais mise au réfrigérateur la veille et que j’avais laissée sous les couvertures dans le coffre de la voiture est la bienvenue. En plus, elle est encore bien fraîche malgré la chaleur emmagasinée dans la voiture. Je m’assoie sur un muret à l’ombre pour en profiter sereinement tout en me remémorant les superbes paysages de cette balade dans ce coin de l’Aveyron jusqu’alors inconnu.

C’est certain, je reviendrai à Sévérac pour découvrir un peu mieux cette région. D’ailleurs, il ne me faudra que quelques jours pour réfléchir à un nouveau parcours vers la forêt des Palanges !

© les balades à vélo de Pierrot - récit en date du .

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Vous pouvez aussi consulter la carte de cette balade dans la rubrique «les balades cyclos» de la cartothèque via le menu «la médiathèque» ou directement en cliquant ici.

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